né en 1931 à Paris, a vécu et travaillé à Montparnasse.
« Olivier O.Olivier est membre depuis 1948 du Collège de pataphysique (science de recherche de solutions imaginaires). « Après une licence de philosophie à la Sorbonne, il fait Beaux-Arts de Paris en 1954. Il y apprend tous les éléments des techniques artistiques, dont il a usé plus tard en virtuose, et copie au Louvre Tintoret, Rubens et Rembrandt.
La suite l'est moins. En 1963, Roland Topor, son condisciple aux Beaux-Arts, et Fernando Arrabal l'invitent à rejoindre le groupe Panique, qu'ils ont fondé l'année précédente avec Alexandro Jodorowsky. Tout en se tenant à distance des surréalistes, Panique cultive l'absurde, la dérision, le rire entraînant ou inquiétant, toutes vertus qu'Olivier O. Olivier possède naturellement. »
Ses oeuvres -mine de plomb, fusains, pastels, aquarelles, gouaches ou huiles- ont été régulièrement exposées en France dans plusieurs pays d'Europe, en Chine et aux Etats-Unis.
« Le Souffleur », titre de l’œuvre, est celui qui habituellement est dissimulé du regard du spectateur pour pallier aux éventuels trous de mémoires de l’acteur.
Représenté en pleine lumière il devient ici le héros du one man show. En guise d’instrument à vent, son soufflet attise l’incendie qui embrase la salle. Il a littéralement « mis le feu » ou mis« le feu à la salle » pour bénéficier ne serait-ce qu’une fois, lui l’homme de l’ombre, d’une reconnaissance ultime avant la disparition du théâtre.
© Philippe Dagen, extrait du journal Le Monde
© Nathalie Pradel extrait du catalogue « Burlesques » exposition à la Maison des arts du 17 janvier au 23 mars 2012.