POLAR

1 œuvre de l'artiste POLAR

Plus tôt, dans les années 2000 à 2010, il rythmait encore sa vie par les sorties graffiti et les études. Parti d’un travail classique de la lettre, Polar cède pourtant progressivement du terrain à des choses nettement plus figuratives, d’un style très naïf, en 2012. Il diffuse alors sur les murs le concept de Bojos, ces personnages identifiables de par leurs grandes enjambées, aux allures un peu mollassonnes sous l’effet du soleil montpelliérain. Enivré d’énergie, motivé par les interactions avec les riverains que ses personnages suscitent, le jeune homme cultive l’art des facéties et le goût des couleurs, toujours explosives. Pour autant, il aspire à tutoyer d’autres moyens de laisser libre court à son imagination, et étend peu à peu ses formes vers davantage d’abstraction. En plantant cette nouvelle graine à sa carrière, Polar entame un cycle qu’il arrose de solides références comme Julio LeParc, de rencontres fortuites mais surtout de voyages, toujours plus loin et surtout, toujours plus longs. 

Aujourd’hui les lettres quasi-inexistantes révèlent des compositions poétiques et sensibles, quand l’illustratif disparaît au profit de formes géométriques épurées. Partisan de la subtilité, il recompose les souvenirs de ses voyage en accordant une large place à la Nature et aux différentes végétations qu’il a pu observer ci-et-là. Loin d’être morte, sa nature à lui diffuse des ondes d’une rondeur parfaite, des nappes visuelles au psychédélisme contemporain. Dans une maîtrise entière des couleurs et des dégradés, ces oeuvres nous chuchotent des brins de vie, parfois très personnels, presque spirituels. 

Le voici donc jeune héritier d’une peinture de paysage, ce genre artistique reconnu tardivement et non sans labeur dans l’histoire de l’art, qu’il renouvelle ici en s’affranchissant de repères spatio-temporels, de toute gravité terrestre ou bien de réalité normée. Reçu intérieurement comme un émerveillement esthétique, de ces voyages Polar invente son propre langage visuel, jusqu’à reconsidérer sa position de peintre dans l’espace urbain. Au delà de sa puissance narrative, Polar perçoit en effet la peinture comme vecteur de cohésion et d’échange social, tel un point de rencontres entre différentes cultures, différentes personnes, entre locaux et passagers. Admirateur de ces écrivains-voyageurs, de Titouan Lamazou à Bruce Chatwin, il s’évertue à rendre visible ces grandes choses indicibles que chacun peut être amené à rencontrer lors d’un voyage : la découverte de soi dans l’inconnu, et la délicatesse du moment présent. De quoi affirmer une identité plus que trouvée, désormais sereine et saisissante de liberté.
 

Source: https://worldofpolar.com/ABOUT

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