Année : 1969 Support : lithographie
Technique : Sérigraphie Orientation : Horizontale Dimension : 62 x 82 cm
Tirage : 150
Signée : oui Numérotée : oui

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EDOUARD PIGNON (1905-1993)

né le 12 février à Bully-les-Mines (Pas-de-Calais) a vécu et travaillé à Paris depuis 1927 et s’installe dans le midi de la France à partir de 1949.

Contemporaine de la Première Guerre mondiale, l’enfance d’Edouard Pignon se déroule dans une petite ville du Nord. A quatorze ans, après son certificat d’étude, il entre un très court temps à la mine puis, ne supportant pas la vie au fond, devient cimentier-plafonneur. Il commence très tôt à dessiner dans l’estaminet que tient sa mère en portraiturant ses proches.

En 1927, à son retour du service militaire en Syrie, il prend la résolution de devenir peintre et part pour Paris. Tout en travaillant comme ouvrier dans diverses usines, il suit les cours de peinture de l’Ecole du boulevard Montparnasse, ceux de l’Ecole Germain Pilon puis s’inscrit à l’Université ouvrière.

Cet apprentissage se fait en parallèle d’un engagement politique qui lui permet de se rapprocher des milieux intellectuels, notamment à travers l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires. Pendant plusieurs années, tout en gagnant sa vie comme retoucheur en photographie, lithographe ou metteur en pages, il participe à de nombreuses expositions de groupe et approfondit sa connaissance des grands maîtres du Louvre.

En 1939, il montre sa première exposition personnelle, à Paris, à la Maison de la culture, rue d’Anjou, présentée par Marcel Gromaire. Membre de la "Jeune peinture", soutenu par la galerie de France, il peut en 1942 pleinement se consacrer à son œuvre qui, dès l’après-guerre, connaît un tournant décisif.

, en 1949 il s’installe dans le sud de Libéré de la grille cubiste, son travail est désormais porté par la volonté de cerner plus profondément le réel et de le faire vivre sous sa main. A contre-courant des tendances dominantes de son époque, il affirme dans les années cinquante son attachement à la figuration en même temps qu’il privilégie un mode de production sériel où la construction de l’espace, l’articulation des formes et la question de la couleur restent ses préoccupations essentielles. Passionné d’histoire, intéressé par l’analyse esthétique, il publie La Quête de la réalité en 1966 et Contre-courant en 1974, textes d’entretiens où il expose ses réflexions et ses choix artistiques. Montré régulièrement en France et à l’étranger, son travail se trouve consacré par une rétrospective au Grand Palais, à Paris, en 1985.

La sérigraphie appartient à la série des combats de coqs, theme développé  de 1959-1968 et jusqu'en 1973, après de multiples séjours en 1958 à Marles-les-Mines.

EP :  « Pendant deux ans, j'allais dans le Nord deux fois par semaine pour assister aux combats de coqs. (…) Il y avait foule autour de moi. Sans compter le brouhaha extraordinaire de la montée des paris pendant les combats, la fumée, les plaisanteries des mineurs, les hurlements des enfants, les quolibets. (…) Il y avait quelquefois quarante combats dans l'après-midi. Cette fois la réalité était véritablement une réalité de combat, de guerre, une nature frénétique. Cela exigeait d'abord une notation, un dessin beaucoup plus rapide, pour dire cette violence du combat (…) Je travaillais quatre ou cinq heures de suite.(…) Toutes ces notations, ces dessins faits dans le temps du mouvement, (…) me donnaient un répertoire de formes en fonction du combat. Non pas des formes pour elles-mêmes, pour leur beauté : mais des formes expressives, des formes directement issues de la réalité, et qui étaient pour moi le combat même. (…) C'était l'olivier éclaté, éparpillé sur la surface de la toile. »

 

© galerie Bernard Ceysson, notice biographique. Citations Wikepedia

 

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