Cette sérigraphie a été réalisée en soutien au journal l'Humanité.
Ernest Pignon-Ernest, est un artiste plasticien né le à Nice.
Il vit et travaille à Paris et à Ivry où il a son atelier. Depuis 1966, Ernest Pignon-Ernest crée des images éphémères sur les murs des grandes villes, qui se font l'écho des événements qui s'y sont déroulés. Il est un des initiateurs, avec Daniel Buren et Gérard Zlotykamien, de l'art urbain en France.
Il a été membre du Parti communiste français et parmi les fondateurs, en 1977, du Syndicat national des artistes plasticiens CGT.
Sensible aux injustices, il traite des thèmes comme l’avortement (Tours, Nice, Paris, 1975), les expulsés (Paris, 1979), et le sida (Soweto, 2002).
Avant son intervention contre le jumelage de Nice avec Le Cap en 1974, Ernest Pignon-Ernest a joué un rôle important dans la campagne « Artistes du monde » contre l'apartheid. Il a ainsi, depuis plus de vingt ans, gardé des liens étroits avec l'Afrique du Sud. Parti en 2001 pour Johannesburg avec l'intention d'y mener un projet sur le caractère multiculturel du pays, il a été amené à changer de thème en découvrant sur place la gravité de la pandémie de sida et en écoutant les sollicitations des organisations qui luttent contre l'hécatombe annoncée.
Après de nombreuses rencontres dans les hôpitaux, les dispensaires, les crèches et en liaison avec les associations, Pignon-Ernest a élaboré une image faisant un parallèle entre la lutte contre le sida et celle contre l'apartheid, en se référant à la photographie de Sam Nzima représentant un homme portant le corps d'Hector Pieterson, un écolier tué pendant les émeutes de Soweto. Sérigraphiée sur place à plusieurs centaines d'exemplaires, il l'a collée, accompagné des habitants, sur les murs des quartiers particulièrement touchés de Warwick à Durban et de Kliptown à Soweto.
Hanté par les ombres laissées sur les murs, à Nagasaki et à Hiroshima, par les corps volatilisés, il a apposé des images peintes, dessinées, sérigraphiées sur du papier fragile, sur les murs des cités, dans des cabines téléphoniques, images qui se fondent dans l'architecture urbaine, sont acceptées par les populations qui les défendent même de leur dégradation lente (comme à Naples). Les témoignages photographiques accentuent cette fusion et en gardent les traces. Ernest Pignon-Ernest dénonce l'art construit pour les musées et les expositions, ce qui ne l'empêche pas d'y exposer.
Source : Wikipedia.org